J'aurais voulu être auteur de BD semaine 6

Publié le par Anthony Calla

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Cette semaine a vu mes premiers pas dans de nouveaux projets.

Commencer un nouveau projet n'est pas facile. Mais en terminer un autre ne l'est pas plus...

 

J'ai quasiment fini tout ce que j'avais a faire pour mes deux projets actuels, a savoir Charon et Fucking Serious Story pour le Doggy Bag.

 

Intellectuellement je n'ai plus a me préoccuper de ces histoires, ce qui me laisse de la place dans ma tête.

 

Et je dois maintenant m'atteler a l'écrire de nouveaux univers.

 

Mine de rien, trouver une histoire, trouver un cadre, des personnages, ce n'est pas si facile.

 

Il y a plusieurs manières de procéder.

 

Par exemple, il y a le coté twist, avec un scénario reposant sur une fin renversante. Difficile a faire, et nécessitant une grande maitrise. Perso je ne suis pas très bon pour les twists et de plus j'ai tendance a trouver qu'a moins d'un grand talent, les scénaristes a twist négligent le reste au profit de la fin. J'ai toujours préféré les histoires solides, surprenantes mais sans nécessairement une fin de fou et surtout avec une vraie ambiance.

 

Mais il faut tout de même un cadre, une idée, une ambiance. Un début d'idée au moins, pour pouvoir attaquer un scénario entier. Quelque chose qui regroupe certains paramètres indispensables : une histoire qui peut-être haletante, des personnages hauts en couleurs, un univers un peu originale ou un angle différent pour l'aborder.

 

Par exemple, les Watchmens parle de supers-héros mais d'une façon mature et sombre qui a entre autre contribuer a son succès.

 

Bref, cela fait plusieurs mois que je bute sur ce début.

 

Oh, j'ai bien des idées... Mais rien qui ne me semble vraiment prometteur. A chaque fois un détail me fait dire que non, ce n'est pas encore ça.

 

Et puis, l'autre jour, en courant...

 

Les idées ne naissent pas obligatoirement grâce a une F.I.V. Souvent même, on va passer beaucoup de temps a consciemment rechercher quelque chose. Et puis, lorsque l'on se sera épuisé a la chercher, notre esprit va travailler en « tache de fond ». Et c'est dans le moment le plus anodin, alors que l'on n'est plus dans la productivité que, telle une fleur de pissenlit, l'idée va venir d'elle même se nicher dans le creux de notre main.

 

Cela est tellement bien exprimé dans « Des fleurs pour Algernon », lisez ce livre ! Absolument !

 

C'est en tout cas ce qui m'est arrivé la semaine dernière. Et j'ai même eu deux idées qui, après de nombreux jours d'examens sont parvenus a remporter le test des premières réticences.

Oui, c'est une bonne technique. Quand vous avez une idée qui vous paraît bonne, triturez la dans tous les sens, tirez dessus, vérifiez bien les coutures. Essayez de la pousser dans ses retranchements afin d'etre sur, avant de commencer a vraiment travailler dessus qu'elle ne va pas vous claquez entre les doigts au bout de quelques semaines.

 

Cela m'est déjà arrivé ! Une bonne histoire, un type qui tire sur des monstres qu'il est le seul a voir. La ou tout le monde ne voit que des victimes innocentes, lui sait qu'il sauve le monde d'envahisseurs infernaux. Une bonne histoire au début mais qui au fur et a mesure a pris une voie qui ne la menait nul part.

Parce que il ne faut pas croire mais une histoire a aussi tendance a partir dans la direction qu'elle souhaite. Et parfois, malgré tous nos efforts, impossible de la faire aller la ou nous on voudrait.

 

Alors voilà ou j'en suis. Je commence une (deux) nouvelles histoires, pleines de potentialités encore. C'est comme une statue encore enserré dans sa gangue de pierre. Le sculpteur sait qu'elle est la, cachée. Lui seul la voit. Et il espère qu'il aura le talent suffisant pour la faire sortir sans l'abimer.

 

C'est exactement ce que je ressent a chaque fois que je m'attèle a une nouvelle histoire. Réussir a l'exhumer sans l'abimer.

 

Alors pour terminer, de quoi ca risque de parler ces histoires ? Quelles idées, quels univers me paraissent suffisamment pleins de promesses pour que j'ai envie de m'y plonger durant de longs mois, sans m'occuper du reste ?

 

La première est tirée d'une idée que j'avais eu pour une petite campagne de JDR. Il s'agit d'un monde peu évolué technologiquement et d'une tribu d'éleveurs-agriculteurs. La loi des dieux, extrêmement rigide, interdit de s'éloigner de plus d'une journée de marche du village. Le nomadisme y est très sévèrement réprimé, atteignant même le statut aberration morale. Les rares a s'être aventuré quelque peu loin du village ont été punis violemment par les dieux, mis a mort même, en tout cas c'est ce que racontent les prêtres.

Un jeune homme bravera l'interdit et partira a l'aventure.

Les évenements, étranges, le pousseront a rebrousser chemin contre son gré.

Malheureusement, les prêtres du village considéreront qu'il est maintenant impur et l'enfermeront pour décider de son sort.

Et durant la nuit qui sera la plus sombre que l'on n'ai jamais vu, le village sera attaqué. Par qui, par quoi ? Impossible de ne rien voir dans l'obscurité.

Le jeune homme réussira a s'enfuir en courant droit devant lui, et cette fois-ci, il parviendra a arriver jusqu'aux confins du monde.

Et là tout son paradigme se prendra le plus méchant coup de pelle en travers de la gueule que l'on puisse imaginer.

 

Bien sur, ce que je vous raconte n'est que le pitch de début. C'est surtout toute l'histoire d'après qui m'intéresse.

Et ce qu'il découvre aux confins du monde, finalement pas si lointain que ça...

 

La seconde histoire repose plus sur une ambiance et un mix entre deux ambiances qui ne sont que rarement mêlées.

Elle racontera l'arrivée de Benzène, un gitan un peu âgé et de son chien crasseux, dans un petit village de la France profonde dans les années 80. Une série de meurtres y a eu lieu et Benzène est là pour enquêter. L'idée est d'écrire un polar matinée d'un peu d'horreur chez les paysans du Berry il y a 30 ans. Le plus important va être de jouer avec les codes d'un genre qui en possède beaucoup et de faire une galerie de personnages très typés mais totalement décalé.

 

Bon, plus qu'a se mettre au taf quoi. Et espérer être capable de sortir ces histoires de leur gangue sans les abimer...

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